✉️ Spear Phishing : comment une simple pièce jointe peut vous coûter des milliers d’euros
Vous recevez un email d’un fournisseur que vous connaissez. Le message semble professionnel, bien écrit, signé. Il contient une pièce jointe : une facture ou un bon de commande. Vous l’ouvrez sans méfiance.
Quelques heures plus tard, un virus s’est infiltré dans votre réseau, vos données sont compromises… et l’attaque ne fait que commencer.
C’est le principe du spear phishing, une version redoutablement ciblée du phishing classique. Contrairement aux campagnes de masse, cette méthode vise une personne précise, avec un message personnalisé et crédible. Et c’est exactement ce qui la rend si dangereuse.

1. Une attaque préparée, souvent invisible
Avant d’envoyer son message, l’attaquant effectue des recherches sur votre entreprise :
– Qui sont vos fournisseurs ?
– Qui gère la comptabilité ?
– Qui valide les virements ?
– Quels sont les événements récents (salons, livraisons, nouveaux clients) ?
Grâce aux réseaux sociaux, aux bases de données compromises et aux informations publiques disponibles en ligne, il personnalise l’attaque pour qu’elle paraisse totalement légitime.
Le message ne contient rien de suspect. Le logo est bien placé, l’adresse email est presque identique à celle de votre contact réel. Et la pièce jointe, bien que fausse, ressemble à une facture classique.
2. Ce qui se passe après l’ouverture de la pièce jointe
Dès l’ouverture, un logiciel malveillant s’installe discrètement. Il peut :
– Fournir un accès distant à votre réseau.
– Enregistrer vos frappes clavier (keylogger).
– Récupérer vos identifiants stockés.
– Infecter d’autres machines du réseau.
– Préparer une attaque plus large (ransomware, vol de données, fraude financière).
Dans certains cas, les hackers attendent plusieurs jours avant de déclencher la suite. Pendant ce temps, ils explorent vos fichiers, vos échanges, vos habitudes.
3. Pourquoi les PME sont particulièrement vulnérables
Le spear phishing vise les humains, pas les machines. Or dans les PME, les processus de validation sont souvent plus souples, la séparation des rôles moins stricte, et les collaborateurs moins formés à ce type de manipulation.
Un seul message bien ciblé peut suffire à contourner toutes les protections techniques mises en place.
4. Comment s’en prémunir efficacement
Voici les meilleures pratiques à adopter :
– Mettre en place des procédures strictes de vérification avant tout virement ou ouverture de pièce jointe suspecte.
– Former les collaborateurs à repérer les signaux d’alerte (adresse email légèrement différente, ton inhabituel, urgence injustifiée…).
– Ne jamais ouvrir de pièce jointe d’un expéditeur inconnu ou inattendu.
– Installer des outils de filtrage et de protection contre les menaces avancées.
– Activer l’authentification multifacteur pour tous les comptes sensibles.
L’éducation et la vigilance restent vos meilleures armes face à ces attaques.
Le spear phishing est l’une des techniques les plus rentables pour les cybercriminels, car elle contourne la technologie pour cibler directement les individus. Dans un contexte où la cybersécurité repose autant sur les comportements que sur les outils, la formation et la prévention ne sont plus des options.
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